Il était une fois une grande usine de production où de nombreuses personnes travaillaient jour et nuit pour que l’usine produise autant et aussi bien que possible. Tourner, couper, rectifier, pomper, mélanger, pulvériser 24 heures par jour, 5 jours par semaine. Pourtant, les responsables de la maintenance et les fiabilistes, dans leur haute tour, ne savaient plus quoi dire : ET SI…
Les entreprises qui se concentrent sur la valeur ajoutée économique sont de plus en plus conscientes qu’investir dans des installations durables et fiables est payant. On veuts pouvoir compter sur un fonctionnement stable de nos actifs. On ne veut pas de d’arrêts non planifiés, on veut une disponibilité maximale. On veut effectuer la maintenance correctement et au bon moment. Et bien sûr, il faut assurer la sécurité. Pour les personnes qui y travaillent, pour l’environnement, pour la préservation de l’ensemble de l’installation. Ce n’est qu’ainsi qu’on obtient le meilleur rendement de nos actifs et qu’on contribue à un bilan financier positif. On aime pouvoir dire de nos actifs « et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps », mais cela n’est pas acquis.
Au début d’un projet (modification, remplacement ou nouvelle construction), on définit les exigences auxquelles l’installation doit répondre. Avec une analyse RAMS, on obtient un aperçu des exigences dans les domaines de la fiabilité, de la disponibilité, de la maintenabilité et de la sécurité, ainsi que des risques dans ces domaines.
Le domaine de risques de sécurité a vu beaucoup de changements au cours des dix dernières années. De plus en plus de responsabilités incombent au propriétaire de l’actif. Le propriétaire des processus est de plus en plus souvent tenu responsable lorsqu’un incident se produit. Une enquête s’ensuit : Une analyse des risques a-t-elle été effectuée ? Des mesures d’atténuation ont-elles été prises ? Comment les actifs sont-ils exploités ? Le propriétaire de l’actif a donc la responsabilité de mettre en place les processus correctement, de les sécuriser correctement et d’atténuer les risques. C’est ce que nous appelons la « ligne de défense ». Avec l’introduction de Seveso III, c’est devenu une obligation légale pour les entreprises travaillant avec des substances dangereuses.
Outre les risques de sécurité, il existe également d’autres risques dont il faut être conscient. Sur ce marché concurrentiel, les gestionnaires et les utilisateurs sont de plus en plus exigeants quant aux performances des systèmes. Cela inclut la disponibilité, la fiabilité et la maintenabilité. Les pannes et les arrêts non planifiés dans une usine ou une installation sont généralement coûteux. Elles doivent donc être réduites au minimum ou être résolues rapidement.
Mais où est le loup avec les grandes dents ? Derrière quel arbre se cache-t-il, quand va-t-il apparaître et combien de dégâts va-t-il causer. Le loup frappera là où la chaîne est la plus faible. Où sont les maillons faibles qui peuvent briser une chaîne complète ? Quelles parties sont mal entretenues ? Les pièces de rechange nécessaires sont-elles disponibles ? Quels sont les dangers qui nous guettent de l’extérieur ? Une nouvelle législation, un jour de chaleur avec des températures record ou une situation de crise comme celle de la COVID peuvent également avoir un impact important. L’analyse RAMS nous permet de mieux comprendre ces risques, que on peut ensuite relier aux exigences de performance définies auparavant. Sont-ils toujours d’actualité ?
Cet article soulève en effet de nombreux facteurs d’incertitude. Il y a tellement de facettes qui peuvent avoir une influence négative sur la fiabilité, la disponibilité, la maintenabilité et la sécurité. Et vous pourriez même ajouter la santé et l’environnement (RAMSHE). Ainsi, ceux qui commencent à penser en termes de « et si… » peuvent imaginer de nombreux scénarios qui feront en sorte que le conte de fées n’aura pas une fin heureuse. Et dans de nombreux cas, le loup ne sera pas attrapé. Il n’y a donc qu’une seule chose à faire : identifier les risques et, s’ils sont inacceptables, prendre des mesures d’atténuation suffisantes. Comment cela fonctionne-t-il exactement ?
Le processus commence évidemment par la collecte de données telles que les besoins des utilisateurs et les données sur les défaillances. Avec les données sur les défaillances (telles que les données sur la sensibilité aux défaillances (MTBF : mean time between failure) et les temps de réparation (MTTR : mean time to repair)), un calcul de disponibilité peut être effectué. On peut également construire une Diagramme de Fiabilité (Reliability Block Diagram) dans laquelle on travaille avec des scénarios. Cela signifie qu’il ne faut pas seulement penser aux situations avec arc-en-ciel et licornes, mais aussi à la pire des situations, même si elle ne se produit qu’une fois tous les dix ans.
C’est l’essence même d’une bonne analyse RAMS. Sur cette base, on peut tirer des conclusions. Où sont – pour ces différents scénarios – les maillons faibles et où y a-t-il éventuellement trop de maillons forts (trop de redondance) et quels sont les risques acceptables et inacceptables ? On peut calculer un profil de risque moyen mais aussi évaluer les extrêmes. Un avis peut alors être établi sur cette bande passante en termes d’euros.
Sur la base de cette analyse RAMS, on peut orienter la construction, la gestion et la maintenance en fonction des exigences de performance. Dans le cas d’exigences déjà établies, on peut également les examiner et voir si elles doivent être ajustées. Dans la phase de conception des actifs, nous pouvons profiter des avantages des études RAMS car, dans cette phase, nous prenons déjà en compte la fiabilité et la maintenabilité de l’installation (« Design for Maintenance »). Cela peut permettre d’économiser beaucoup d’argent.
Et non, nous ne croyons pas aux contes de fées, mais nous voulons tous une opération rentable. Enfin, une astuce pour s’y mettre de manière pratique et pragmatique : AMprover est un logiciel ergonomique qui aide à établir le bon équilibre pour chaque actif ou installation. Après tout, l’essence d’une bonne maintenance et d’une bonne gestion des actifs est de s’assurer que les actifs atteignent la disponibilité technique correcte pendant leur cycle de vie, qu’ils répondent à toutes les exigences de conformité légale et qu’ils le font à des coûts de maintenance acceptables. AMprover peut être utilisé dans toutes les phases du cycle de vie de l’actif, depuis la phase de construction (RAMS et études AMDEC initiales), la phase d’utilisation (RCM/PMO) jusqu’au calcul de scénarios de remplacement pour les actifs en fin de vie. Ça semble trop beau pour être vrai ? Non, c’est vraiment vrai. Nous ne croyons pas aux contes de fées.
Êtes-vous intéressé par Les analyses RAMS ? Les consultants de Mainnovation seront heureux de vous aider. Envoyez un courriel à info@mainnovation.com.
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