L’attention portée à la sécurité au travail est de plus en plus grande. Outre la prévention des dommages économiques, environnementaux et d’image, le facteur humain devient de plus en plus important. En découle, une sensibilisation au travail en toute sécurité qui est de plus en plus élevée où l’objectif est bien sûr, de parvenir à garantir zéro incident. Cependant, pour y arriver il faut que cela soit bien organisé mais ce n’est pas souvent le cas.
La mise en œuvre structurée de la sécurité dans l’organisation commence par l’identification des risques. Pour les travaux de maintenance standard et complexes, une analyse des risques liés à la tâche (TRA) doit être effectuée pour garantir un travail en toute sécurité. Quels sont les risques et quelles mesures d’atténuation pouvons-nous mettre en œuvre pour améliorer la situation ?
Des données actualisées sur les actifs sont une condition préalable à l’élaboration de mesures efficaces d’atténuation des risques sur site. Vous devez pouvoir vous fier aux informations réelles mais cela ne va pas de soi. Il apparaît régulièrement que les données et les dessins relatifs aux actifs ne sont pas à jour et ne représentent pas la situation réelle sur le terrain. Le transfert de nouvelles données et leur traitement dans le système de gestion des actifs de l’entreprise (GMAO) est souvent un processus compliqué et souvent livré trop tard. Une “gestion du changement » incomplète est aussi régulièrement à l’origine de l’absence des dernières mises à jour.
Ainsi, qui sait quelle est la dernière version d’une procédure LOTOTO ? Et le codage des actifs sur le terrain a-t-il été mis à jour ? La simplification des processus et le transfert complet des informations demandées méritent une attention particulière.
Garantir des pratiques de travail sûres commence par la préparation du travail. L’évaluation des risques à l’avance et la détermination de mesures supplémentaires sont des étapes importantes. Pour les travaux plus risqués et plus complexes, il est nécessaire de procéder à des inspections sur place et à une analyse des risques liés à la tâche. Il arrive souvent que l’on prenne des raccourcis par manque de temps ou de ressources.
La plupart des entreprises disposent de procédures LOTOTO et de permis de travail pour garantir la sécurité. L’essentiel est d’assurer une bonne transmission des responsabilités et de les respecter dans la pratique. Un excès de « papier » détourne l’attention de l’essentiel et fait perdre de vue l’intérêt de la transmission aux responsables de la mise en œuvre. Le transfert quotidien et la supervision par un superviseur ou un chef d’équipe sur site sont essentiels pour garantir qu’une analyse des risques de dernière minute est effectuée sur le chantier avec la production et les exécutants. Après tout, les risques et les conséquences potentielles sont-ils réellement discutés à l’avance et les mesures adéquates sont-elles prises ? Dans la pratique, les cases sont souvent cochées trop rapidement.
Après exécution, les travaux réalisés doivent être livrés, contrôlés et évalués. Dans la pratique, les capacités prévues à cet effet sont généralement insuffisantes, de sorte que les contrôles sur le terrain ne sont que partiellement effectués. Or l’expérience montre que les contrôles de fin d’intervention ciblés ou de pré requis au démarrage permettent de prévenir des surpannes ou les dérives au démarrage. Cette tache de supervision est essentielle ; c’est elle qui garantit la bonne performance du FTR (« FirstTime Right » ou « bon du 1er coup ») grâce à la boucle PDCA.
Dernière étape pour garantir une amélioration continue dans ce domaine : rechercher en permanence la simplification des procédures, comme l’utilisation de permis de travail numériques. Procéder à des évaluations régulières en vue d’améliorations et impliquer le contractant en tant que partenaire à part entière.
Ces derniers temps, la pénurie d’exécutants expérimentés s’accentue et le recours à des exécutants étrangers ne parlant pas la même langue, s’intensifie également. Les discussions préliminaires, les contrôles des compétences linguistiques et les dossiers de travail numériques contenant plus d’informations visuelles et moins de texte sont devenus indispensables. Qu’est-ce qui fait que quelqu’un est soumis à une pression au niveau du temps ? Pourquoi quelqu’un s’est-il écarté de la procédure ? Le transfert était-il clair ? Identifiez le véritable problème et arrêtez le travail si les travailleurs se révèlent insuffisamment capables ou ne respectent pas le planning.
En bref, montrez que vous prenez la sécurité au sérieux et que les politiques sont mises en œuvre de manière cohérente. Vous créerez ainsi une culture où vous vous alerterez les uns les autres et où vous pourrez parler ouvertement des améliorations à apporter. Ce faisant, vous aurez peut-être évité le prochain incident.
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